LE MANCHOT DE MAGELLAN

La manchot de Magellan

LE MANCHOT DE MAGELLAN

Le Manchot de Magellan, Spheniscus magellanicus, est un oiseau « marin » d’origine sud-américaine. Il se reproduit en Patagonie Argentine et Chilienne ainsi qu’aux îles Malouines.

Le manchot de Magellan est un bon nageur
Baignade matinale d’un manchot de Magellan- Île de Bleaker, Îles Malouines

Caractéristiques

Le manchot de Magellan peut faire jusqu’à 75 centimètres pour un poids d’environ 4 Kg.

Sa tête est noire entourée d’une bande blanche caractéristique. Son dos est noir et son ventre blanc. Deux bandes noires descendent de part est d’autre de sa poitrine depuis sa tête. Son bec est assez massif.

 

A l’instar de tous les manchots, Il est difficile de différencier la femelle du male bien que ce dernier soit généralement plus gros.

Répartition et habitat

Le manchot de Magellan niche principalement en Patagonie Argentine et Chilienne.

Des colonies sont également présentes sur les îles Malouines. Le manchot de Magellan hiverne en mer et remonte en direction du sud jusqu’à la hauteur du Brésil, de l’Uruguay ou du Pérou.

Alimentation

Son alimentation est constituée principalement de poissons. Il se nourrit également de calmars et de krill.

 

Très bon nageur, il peut attendre près de 25 km/h ainsi que plonger jusqu’à 75 mètres pour atteindre ses proies.

Reproduction

Le manchot de Magellan reste attaché à sa colonie tout au long de sa vie. C’est le mâle qui prépare le nid, généralement une sorte de terrier creusé au pied d’un rocher, sous la racine d’un buisson ou dans une fissure de terrain.

 

Le manchot de Magellan est également fidèle à sa partenaire qu’il retrouve chaque année. La femelle pond deux œufs qui sont couvés à part égale par le couple.

 

Après l’éclosion des œufs, c’est à tour de rôle qu’ils se relaient pour garder et nourrir leurs jeunes.

Menaces

La principale menace qui pèse sur le manchot de Magellan est la pollution marine croissante.

 

Parallèlement la pêche industrielle intensive réduit la nourriture disponible. Il n’est malheureusement pas rare que des manchots de Magellan soit pris dans les filets et meurent de noyade.

 

Facilement accessible, certaines colonies sont la proie d’un tourisme de plus en plus oppressant et non respectueux des animaux. Certaines personnes n’hésitent pas à faire main basse sur un œuf comme souvenir de vacances…

L’augmentation des pluies en période de couvaison peut également avoir des conséquences dramatiques pour les poussins qui meurent de froids ou de l’effondrement des terriers.

 

En 2018, le statut de conservation UICN est de Quasi menacé

 

Ci-dessous, quelques photos du manchot de Magellan dans son habitat naturel

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LE GORFOU DORÉ

Le gorfou doré

LE GORFOU DORÉ

Le gorfou doré, Eudyptes chrysolophus, est également parfois appelé gorfou macaroni. C’est un oiseau « marin » de l’ordre des Sphenisciformes .

Il a comme caractéristique une touffe de plume jaunes sur tout le front. Cette dernière est appelée aigrette.

Couple de gorfou doré
Gorfous dorés – Undine Harbour, Géorgie du Sud

Caractéristiques

Comme son cousin le gorfou sauteur, il est facilement reconnaissable par une aigrette jaune. Cette dernière est présente sur toute la surface de son front. Sa tête et son dos sont noirs et son ventre blanc.

 

Il mesure environ 70 centimètres pour un poids de 4 à 6 kilogrammes. Les mâles et les femelles sont difficilement reconnaissable, bien que le mâle soit généralement plus gros avec un bec plus long. Ses iris sont rouges avec une zone de peau rose positionnée sous l’œil.

 

Ses pattes sont de couleur rose.

Répartition et habitat

Il semblerait que le gorfou doré soit le manchot le plus abondant avec près de 18 millions d’individus recensés. Il n’en demeure pas moins que certains lieux ont étés désertés par l’espèce. Ceci probablement lié au manque croissant de nourriture dans les mers.

Des colonies de gorfous doré sont installées sur les îles subantarctiques comme la Géorgie du Sud, les Shetland du Sud ainsi que sur les îles Kerguelen et environnantes.  On trouve également des colonies au sud du Chili ainsi que sur la péninsule Antarctique. Il n’est pas rare d’observer un gorfou doré au milieu d’une colonie de gorfou sauteur.

Alimentation

Son alimentation est constituée principalement de crustacés, de calmars et de poissons.

 

Le gorfou doré peut descendre à plus de 100 mètres de profondeur bien que sa nourriture principale ce situe dans les 20 premiers mètres.

Reproduction

Le couple constitue le nid avec des petits cailloux, des rochers et des herbes. La femelle pond deux œufs. Le premier est bien plus petit que le deuxième et il n’éclot que rarement. Comme pour les autres manchots, le couple se relaie pour couver l’œuf.

 

La couvaison est répartie en deux longue périodes de 20 à 25 jours. Après l’éclosion du deuxième œuf, le mâle s’occupe du petit pendant une vingtaine de jour et jeûne pendant cette période.

 

La femelle le nourrit par régurgitation tous les un à deux jours. Le jeune a besoin d’environ deux mois pour développer son plumage d’adulte.  C’est seulement à ce moment qu’il pourra se nourrir par lui-même.

 

Une étude menée en Géorgie du Sud aurait démontré que le gorfou doré est monogame et que la majorité des couples se reforment année après année.

Menaces

Sur terre les skuas et pétrel géant peuvent s’en prendre aux œufs et aux jeunes. Dans l’eau, le gorfou doré est notamment la cible des otaries, des lions de mer, des orques et parfois des léopards de mer.

 

En parallèle le gorfou doré subit les effets de la surpêche et de la pollution croissante des mers.

 

Bien que la population de gorfous dorés reste importante, il n’en a pas moins disparu de certains endroits. En 2018, l’espèce est classée dans la liste rouge de l’UICN avec le statut de Vulnérable.

Ci-dessous, quelques photo du gorfou doré dans son habitat naturel

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LE GORFOU SAUTEUR

Gorfou sauteur

LE GORFOU SAUTEUR

Le Gorfou sauteur, Eudyptes chrysocome, est un oiseau « marin » de la famille des Spheniscidae.

 

Il a comme caractéristique deux touffes de plume jaunes, une sorte de longs sourcils, de chaque côté de sa tête. Ces dernières sont appelées aigrettes.

Colonie de gorfous sauteurs surplombant la mer – Île de Saunders, Îles Malouines

Caractéristiques

Le gorfou sauteur fait une taille d’environ 50 centimètre pour un poids généralement compris entre 3 et 5 kilogrammes.

 

Il possède une caractéristique propre, à savoir la présence de longues aigrettes jaunes situées de part et d’autre de sa tête. Le gorfou sauteur à un plumage noir sur le dos et blanc sur le ventre.

Répartition et habitat

Le gorfou sauteur se reproduit sur les îles subantarctiques comme les îles Malouines, Kerguelen, Crozet, etc.

Alimentation

Sa nourriture est principalement composée de crevettes et de calamars ainsi que de petits poissons.

 

Pour atteindre ses proies il est capable de plonger jusqu’à près de 100 mètres de profondeur.

Reproduction

Il se reproduit entre octobre et avril. Le nid est construit par le couple à l’aide de petits cailloux et est habillé de plumes. Bien que la femelle ponde deux œufs, seul un éclora.

 

Comme tous les manchots, le couple s’occupe tour à tour de l’œuf puis du jeune. La nourriture est stockée dans l’estomac des parents non digérée et elle est régurgitée pour nourrir le petit. Environ 2 mois après l’éclosion, le jeune part en mer afin de se nourrir lui-même.

Menaces

Sur terre les jeunes sont principalement mis en danger par les skuas et par les pétrels géants. En mer, les gorfous sauteurs sont à la merci des Otaries, des léopards de mer, des lions de mer et des orques.

 

Les colonies de gorfous sauteurs, sont généralement situées dans des falaises très difficile d’accès. Il n’est pas rare qu’un manchot affaibli ne parvient pas à rejoindre la colonie et périsse.

 

En parallèle le gorfou sauteur subit les effets de la surpêche et de la pollution croissante des mers.

 

En 2018 l’espèce est classée dans la liste rouge de l’UICN avec le statut de Vulnérable.

Ci-dessous, quelques photo du gorfou sauteur dans son habitat naturel

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LE MANCHOT PAPOU

Manchot papou

LE MANCHOT PAPOU

Le manchot papou, pygoscelis papua, est un oiseaux « marin » dont les origines sont les îles Malouines et l’Antarctique.

La manchot papou est un bon nageur
Le manchot papou est un excellent nageur – Île de Bleaker, Îles Malouines

Caractéristiques

Le Manchot papou mesure environs 75 centimètres pour 5 à 9 kilogrammes. A l’instar de tous les manchots, il est quasiment impossible de distinguer une femelle d’un male.

 

Son ventre est blanc et son dos noir. Son bec est orange avec un dégradé vers le noir. Ses tempes sont pourvue d’une tache blanche qui les distingues des autres espèces. La couleur des pates oscille entre le rose et l’orange.

 

Dans l’eau, il peut attendre une vitesse de 35 km/h. Il nage en sautant régulièrement en dehors de l’eau. Ses ailerons servent également à dissiper la chaleur. De retour de la pêche, si l’intérieur de ses ailes est rose, c’est un signe que le manchot papou à chaud.

Répartition et habitat

Le manchot papou niche principalement aux îles Malouines, en Géorgie du Sud et sur la Péninsule Antarctique.

Alimentation

Il se nourrit principalement de poissons et de crustacés (krill).

Reproduction

Le manchot papou est monogame. Certains restent unis pour la saison d’autres à vie.

 

Au moment de la reproduction, le mâle et la femelle construisent le nid qui accueillera les deux œufs à l’aide de petits cailloux.  La période d’incubation étant de 35 jours, ils se relaient pour couver les œufs ainsi que pour nourrir leurs deux petits.

Menaces

Il a à une espérance de vie de 12 à 14 ans. En 2012, un recensement mondial faisait état d’environ 390’000 couples de manchots papous.

 

Sur terre les jeunes sont notamment mis en danger par les skuas et par les pétrels géants. Ses principaux prédateurs en mer sont l’orque, le léopard de mer et le lion de mer.

 

En 2018 le statut de conservation UICN est de préoccupation mineure.

 

Ci-dessous, quelques photo du manchot papou dans son habitat naturel

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LE MANCHOT ROYAL

Manchots royaux

LE MANCHOT ROYAL

Le manchot royal, aptenodytes patagonicus, est un oiseau « marin » de la famille des spheniscidae. C’est la deuxième plus grande espèce de manchots après le manchot empereur avec lequel il est souvent confondu.

Manchots royal au lever du soleil
Manchots royaux au lever du soleil – Volunteer point, Îles Malouines

Caractéristiques

Le manchot royal mesure environ 90 centimètre pour environ 13 kilogrammes. La femelle est généralement un peu plus légère que le mâle. A l’instar de tous les manchots, il est toutefois quasiment impossible de distinguer une femelle d’un male.

 

Le manchot royal ressemble un peu au manchot empereur et il n’est pas rare qu’ils soient confondus. Il est toutefois plus petit et globalement plus coloré que sont cousin. Son dos est anthracite et son ventre blanc alors que son cou est orange à l’instar de ses tempes. Son bec est noir avec deux taches oranges de part et d’autre.

 

Les jeunes sont pourvu d’une sorte de fourrure (plumes) brune uniforme et leur bec est entièrement noir.

Répartition et habitat

Les manchots royaux sont rassemblés en colonie qui peuvent être de quelques individus à plus de 100’000 couples.

 

En Géorgie du Sud près de 500’000 couples se retrouvent chaque année dans quelques colonies. Les manchots royaux sont également présents aux îles Malouines, dans les îles Kerguelen et Crozet ainsi qu’au sud du Chili.

Alimentation

Le manchot royal se nourrit en mer de poisson, de calamar et de krill. Il est capable de plonger jusqu’à 200 mètres de profondeur afin d’atteindre ses proies.

Reproduction

Le manchot royal ne fait pas de nid. Comme le manchot empereur, l’unique œuf est pondu à même le sol, puis il est couvé sur les pieds de ses parents. A tour de rôle les parents se passent l’œuf afin de pouvoir retourner en mer pour se nourrir.

 

Après l’éclosion le poussin reste sur les pieds de ses parents. Encore une fois, ses derniers partent en mer à tour de rôle afin de se sustenter ainsi que de créer les réserves pour nourrir leur jeune sur le principe de la régurgitation.

 

Dès que le jeune peut être autonomes, les parents le confient à la « crèche » de la colonie pendant qu’ils vont pécher. Pour subvenir à l’appétit croissant du jeune, la nourriture des deux parents est maintenant nécessaire. Il pourra rejoindre la mer après environ 11 mois et ceci pour une durée de 3 ans avant de revenir à son tour dans la colonie.

Menaces

Selon plusieurs études, le manchot royal pourrait disparaitre en raison du réchauffement des océans. Avec le réchauffement climatique la zone de convergence antarctique à tendance à s’éloigner des colonies. Ceci a comme conséquence un éloignement des zones riches en poissons que les manchots royaux affectionnent.

Ci-dessous, quelques photos de manchots royaux dans leur habitat naturel

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LE NARVAL

Narval

LE NARVAL

Le narval, Monodon monoceros, parfois également appelé licorne des mers est un cétacé de la famille des Monodontidae vivant quasiment exclusivement dans quelques régions de l’océan Arctique.

 

Une des particularités du narval est sa défense torsadée. Issue de la canine supérieure gauche, elle est présente presque exclusivement chez le mâle dès leur première année. Cette dernière, dès la maturité sexuelle atteinte, peut mesurer jusqu’à trois mètres de long, soit les deux tiers de l’animal.

Groupe de narvals
Un groupe de huit narvals – Archipel François-Joseph

La faible population de narvals et leur zone d’habitat hostile à l’homme ont contribués à créer une légende autour de cet animal mythique.

 

Leurs défenses ont longtemps été considérées comme une arme de combat ou de chasse. A ce jour, des études semblent démontrer qu’il s’agirait plus d’un organe sensoriel, très riches en terminaisons nerveuses permettant aux narvals de percevoir leur environnement, de mesurer la température voir la salinité de l’eau.

Description

De prime à bord, le narval ressemble physiquement à un phoque avec un corps fusiforme, une tête arrondie et une bouche ronde. Pour se mouvoir il dispose de petites nageoires.

 

Une épaisse couche de graisse lui permet de résister au froid de l’eau des régions polaires. Le mâle peut atteindre 1.5 tonnes et près de 5 mètres de longueur. Parallèlement, sa défense peut faire, chez le mâle, adulte près de 3 mètres de longueur, soit un total de 8 mètres. La femelle, plus petite, fait généralement environs une tonne et mesure jusqu’à 4 mètres de longueur.

 

L’espérance de vie du narval est d’environ 50 ans. La couleur de sa peau change en fonction de son âge. Dès l’âge adulte, le narval est entièrement noir. Sa peau se tachera ensuite progressivement de blanc jusqu’à devenir quasiment entièrement blanc.

 

La défense du narval est en réalité sa canine maxillaire gauche. Elle commence à pousser au travers de la lèvre supérieure dès la première année pour atteindre sa taille définitive vers 9 ans. Elle est toujours torsadée dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Dans de rares cas, cette défense à également poussé chez des femelles.

 

La fonction de la défense ou dent du narval fait l’objet de discussions et de spéculations depuis plusieurs siècles. Dans les faits, cette dernière possède des millions de terminaisons nerveuses, ce qui confirmerait qu’il d’agit plus d’un organe sensoriel. D’apparence plutôt rigide, elle est toutefois assez flexible. Une flèche de 30cm ne parviendrait pas à casser une dent adulte. Malgré cela, elle est assez fragile et il n’est pas rare qu’un narval en casse le bout.

 

A ce jour aucune étude n’a abouti avec certitude sur l’usage de cette dent. Il pourrait s’agir d’un harpon pour chasser ses proies, d’une arme contre ses prédateurs, d’un outil destiné à fouiller les fonds marins ou à casser la glace. Toutefois, la dent du narval est bien trop fragile et innervée pour ces usages. Il s’agirait donc plus probablement d’une sonde acoustique, de température, de salinité, de pression et peut être encore de bien d’autres choses.

Alimentation

Le narval est carnivore. Il se nourrit principalement de crevettes, de calamars, de crustacés et de mollusques. Il mange également du poisson comme le flétan ou la plie ainsi que des pieuvre

Vocalisations

Le narval communique et navigue en émettant différents type de sons.

Répartition et habitat

Généralement les narvals vivent en groupes allant de quatre à une vingtaine d’individus. Ils sont principalement présents dans l’arctique canadien, groenlandais et russe. Les groupes de narvals sont en mouvement continu. Ils cherchent à prévenir les zones prises par la glace et sont à la recherche de nourriture, notamment des bancs de poissons, qui constituent leur alimentation quotidienne.

Populations

Il existe peu d’études sur le narval prenant en compte l’exhaustivité de leur habitat.

 

Selon certaines estimations, la population serait d’environ 40’000 individus. Nombre qui diminuerait drastiquement chaque année compte tenu notamment du réchauffement climatique et de la pollution.

Menaces

Le narval bien que n’ayant qu’un statut de « Quasi menacé » par l’UICN (2017) est probablement en déclin important depuis plusieurs années. La raison est probablement multiple.

 

Le réchauffement de l’océan arctique déstabilise probablement le narval et induit une modification de son comportement qui a son tour à un impact sur la recherche de nourriture.

La pollution qui a un impact sur la santé et le taux de natalité du narval.

L’activité humaine croissante dans les zones arctiques qui contribue à stresser et désorienter le narval en plus de la pollution générée.

La chasse par ses principaux prédateurs mais également par les populations autochtones des zones arctiques.

La baisse de salinité de l’eau de l’arctique lié au réchauffement climatique qui tant à modifier la durée et l’étendue des glaciations des mers et ainsi emprisonne les narvals sous la glace les privant d’oxygène.

 

Tous ces éléments et peut-être bien d’autres ont un impact sur les populations de narvals et contribuent à son déclin.

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LE RENARD POLAIRE

Renard polaire

LE RENARD POLAIRE

Le renard polaire, Vulpes lagopus, appelé également renard arctique ou encore renard isatis, est présent uniquement dans l’hémisphère nord, notamment dans les régions polaires.

 

Il habite dans un environnement où les températures peuvent atteindre les −50 °C. Capable de résister à ces conditions extrêmes, il n’a que peu de prédateurs à l’exception de son « grand frère », le renard roux, qui colonise de plus en plus les régions froides et attaque les jeunes portées de renards polaires.

deux renards polaires
Deux renards polaire à l’affut dans une falaise de mouettes tridactyle – Archipel du Svalbard

Autrefois, il était prisé des amateurs de fourrure et a fait l’objet d’élevages importants. Attaquant les moutons pour se nourrir, le tir à vue ou les pièges à renards sont autorisés dans certaines régions habitées du nord de l’Europe.

Description

Le renard polaire mesure entre 50 et 100 centimètres et pèse environ 5 Kg. Son espérance de vie est d’approximativement 12 ans.

 

Sa fourrure lui assure une isolation thermique adéquate pour affronter le froid extrême des régions polaires.  Afin de s’adapter à l’environnement, son pelage change de couleur en fonction des saisons. En été, il est de couleur gris-brun alors qu’en hiver il devient blanc, afin de mieux se fondre dans les paysages enneigés.

 

Il se nourrit principalement de jeunes oiseaux et d’œufs. En fonction des régions, les lemmings font également partie de son alimentation à l’instar des lièvres arctiques.

Répartition

Les renards polaires sont présents dans toutes les régions de l’Arctique. On les trouve auSvalbard, en Russie, en Alaska, au Canada, au Groenland mais également en Islande et en Scandinavie.

 

Bien qu’ils puissent se reproduire rapidement, la mortalité des jeunes durant leur première année est très importante. Ils constituent en effet une proie facile pour le renard roux qui est plus grand. Il est donc difficile d’évaluer le nombre d’individus, celui-ci variant de façon importante d’une année à l’autre.

 

À leur naissance les oursons pèsent environ 600 grammes. Leur croissance est rapide grâce au lait maternel très riche.

 

Le poids d’un ours polaire peut varier considérablement en quelques mois. Une femelle, après avoir mis bas, peut perdre plusieurs centaines de kilos et les reprendre dès le printemps quand la chasse est bonne.

Reproduction

Il se reproduit pendant la saison hivernale. Après l’accouplement, la période de gestation dure 52 jours. Les portées sont généralement comprises entre 6 et 10 renardeaux.

 

La naissance a lieu dans un terrier. Il n’est pas rare qu’une famille soit contrainte de déménager en fonction des dangers et notamment la présence de renards roux.  Généralement, il ne survit que quelques renardeaux par portées, les autres faisant le bonheur de leurs prédateurs.

 

Les tâches d’éducation des jeunes et de la chasse sont réparties entre les parents.

Renard polaire
Renard polaire dépeçant un jeune Guillemot au pied d’une falaise- Archipel du Svalbard

Menaces

Le renard polaire n’est pas considéré comme une espèce menacée par l’IUCN.Le réchauffement climatique a toutefois un impact important sur sa population avec la colonisation progressive de son habitat par le renard roux. Certaines régions du nord de l’Europe ont d’ailleurs autorisé à chasser ce dernier, son principal prédateur le loup gris ayant été exterminé.

Ci-dessous, quelques photos du renard polaire dans son habitat naturel

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LA STERNE ARCTIQUE

Sterne arctique

LA STERNE ARCTIQUE

La Sterne arctique, Sterna paradisaea, est un oiseau marin qui niche dans les régions arctique et subarctique et qui fait partie de la famille des Laridae. C’est également un oiseau migrateur majeur qui passe d’un hémisphère à l’autre. Elle est donc capable de parcourir près de 60’000 à 80’000 km chaque année et vol quasiment les deux-tiers de son temps.

La sterne arctique
Passage en rase flotte d'une sterne arctique - Archipel du Svalbard

Caractéristiques

La Sterne arctique mesure environ 35 centimètres de long pour une envergure de 70 à 80 cm. Les individus pèsent de de 80 à 130 grammes.

 

Le plumage des adulte est très caractéristique bien que variant en fonction des saisons (période nuptiale). Généralement le corps et les ailes sont gris/blanc, les ailes ont la bordure aux extrémités gris foncé, le haut de la tête est noire. Le bec et les pattes sont d’un rouge marqué.

 

La queue en vol à une forme de U. Le bec est très pointu.

Reproduction

La sterne arctique se reproduit vers le mois de juin dans les régions arctique et sub arctique comme le Svalbard, le Groenland ainsi que le Canada, l’Alaska et la Russie.. Elle privilégie généralement les côtes pour établir son lieu de reproduction.

 

Les nids sont « creusés » à même le sol. Les couples s’unissent pour la vie et reviennent chaque année dans la même colonie. La femelle pond généralement deux œufs. Le temps d’incubation est d’environ vingt-cinq jours.

 

Les jeunes quittent le nid après une vingtaine de jours.

Espérance de vie

La sterne arctique a une espérance de vie qui dépasse largement 20 ans.

Alimentation

Elles se nourrissent essentiellement de poissons et de crustacés. Pour se nourrir, les sternes arctiques capturent leurs proies en plongeant verticalement dans l’eau afin de surprendre leurs victimes.

Vol

La façon de voler des sternes est très caractéristique. Elle semble effectuer des rebonds dans l’air est fait fréquemment du sur place la tête dirigée vers le sol.

Dangerosité

La sterne arctique attaque fréquemment l’homme. Pour cela, elle plonge verticalement en visant le dessus du crane avec son bec pointu. La présence d’un bonnet ou d’un capuchon n’a que peu d’effet amortissant. Cela surprend et fait assez mal (croyez en mon expérience !).

Ci-dessous, quelques photo de la sterne arctique

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L’OURS POLAIRE

L'ours polaire

L'OURS POLAIRE

L’ours polaire, également appelé ours blanc, est présent exclusivement dans les régions arctiques (hémisphère nord) d’où il est originaire.

Sa morphologie est parfaitement adaptée à la vie dans ces régions extrêmes.

 

Une épaisse fourrure visuellement blanche lui assure une bonne protection contre le froid ainsi qu’un camouflage idéal dans la banquise. Il possède une importante couche de graisse qui l’isole du froid et lui permet de flotter et nager plus facilement. Elle lui sert également de réserve lors des périodes de jeûne.

 

Son habitat principal est la banquise dont il dépend pour vivre, chasser et se reproduire. Les plaques de glace sont utilisées comme plates-formes pour traquer, puis attraper un phoque, sa nourriture de prédilection, mais aussi comme zone de repos.

 

Cinq pays se partagent sa population mondiale : le Canada, l’Alaska (USA), le Groenland (DK), la Norvège et la Russie. Ces derniers ont signé en 1973 un accord de conservation des ours blancs.

 

Malgré cela, certains signataires autorisent encore « la chasse aux trophées » de l’ours blanc…

Ours sur un iceberg
Ours sur un iceberg – Terre François-Joseph

Toutefois, l’une des plus grandes menaces pour l’ours polaire est le réchauffement climatique particulièrement important dans les zones arctiques. La banquise, son territoire, dont la superficie diminue d’année en année, a un impact majeur sur le déclin de sa population.

 

On l’estime aujourd’hui à environ 22’000 individus contre 35’000 au début des années 2000. Au rythme actuel, le réchauffement menacera rapidement la totalité des ours polaire.

Dimensions et poids

L’ours polaire mesure de 1 à 1,5 mètre de haut et de 2 à 3 mètres de long. Les mâles pèsent environ 500 kg et peuvent exceptionnellement atteindre les 800 kg. Les femelles sont généralement plus petites.

À leur naissance les oursons pèsent environ 600 grammes. Leur croissance est rapide grâce au lait maternel très riche.

 

Le poids d’un ours polaire peut varier considérablement en quelques mois. Une femelle, après avoir mis bas, peut perdre plusieurs centaines de kilos et les reprendre dès le printemps quand la chasse est bonne.

Peau et fourrure

Contrairement aux apparences, la fourrure de l’ours blanc n’est pas blanche mais transparente. Ses poils sont creux et c’est la réflexion de la lumière qui fait apparaître la couleur blanche (jaune/beige) de sa fourrure.

 

Sa peau est noire afin d’absorber au travers de son pelage transparent la chaleur du moindre rayon de soleil. Cela est toutefois contredit par certaines études.

Évolution

Des études basées sur des analyses ADN démontrent que la séparation entre l’ours brun et l’ours polaire date d’il y a environ 150’000 ans.

 

Il semble que les ours blancs puissent se reproduire en s’accouplant avec des ours bruns.

Nourriture

L’ours polaire est un ursidé carnivore. Les phoques constituent l’essentiel de son alimentation.

Occasionnellement, il peut se nourrir de morses ou de belugas.

 

Son terrain de chasse privilégié est la banquise. L’ours est capable de jeûner plusieurs mois. Les mois d’été il trompera sa faim en broutant la toundra arctique.

 

À court de nourriture, il se risque parfois à escalader des falaises afin de récolter des œufs riches en protéine.

Habitation et répartition

L’ours polaire est présent exclusivement autour du pôle nord. Son habitat se limite majoritairement à la banquise. On le trouvedans les régions suivantes :

 

  – Ile Wrangel (RU)

  – Ouest de l’Alaska (USA)

  – Mer de Beaufort (CA, USA)

  – Archipel arctique du Canada

  – Groenland (DK)

  – Archipel du Svalbard (RU)

  – Archipel de la Terre François-Joseph (RU)

  – Sibérie du nord (RU)

 

En 2016, le nombre d’ours blancs se situe entre 20’000 et 25’000 individus.

Reproduction

Les femelles donnent en général naissance tous les 3 à 4 ans à 2 oursons. Les portées sont en principe de 2 jeunes même si elles peuvent être comprises en 1 et 3.

 

La période d’accouplement se situe aux alentours de juin. Dès l’arrivée de l’hiver, la femelle creuse une « tanière » dans la neige afin d’y mettre bas. Les petits naissent vers décembre et se nourriront pendant plusieurs mois du très riche lait maternel.

 

C’est seulement après 3 à 4 mois qu’ils pourront sortir de leur tanière accompagnés de leur mère afin de découvrir le monde extérieur.

Ours dévorant un phoque annelé
Ours dévorant un phoque annelé sous le regard d’une mouette blanche – Terre François-Joseph

Menaces

L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a classifié l’ours blanc dans la catégorie « vulnérable ».

 

Il est principalement menacé par le réchauffement climatique ainsi que par la pollution des océans. Cela n’est pas uniquement le fruit des cinq pays l’hébergeant, mais celui de tous les pays industrialisés.

 

Le réchauffement climatique restreint fortement l’habitat de l’espèce en contribuant à la fonte de la banquise. Il est estimé que si cette dernière continue de se réduire au rythme actuel, la population d’ours blancs aura diminué de 2/3 d’ici le milieu du 21ème siècle.

 

En effet, la période de chasse sur la banquise se réduit d’année en année induisant un jeûne de plus en plus long. Par ailleurs, les plaques de glace disloquées dérivent plus facilement en fonction du vent et des courants emportant les ours loin de leurs territoires. Le retour sur les côtes où la chasse aux phoques est plus difficile nécessite d’épuisants périples à la nage qui peuvent s’avérer fatal. Grâce aux balises GPS dont certains ours sont équipés, on a constaté qu’ils avaient parcouru plusieurs centaines de kilomètres afin de rejoindre les côtes depuis la banquise.

 

Les ours blancs sont également affaiblis par la pollution des océans qui porte atteinte à leur santé en affectant l’ensemble de la chaîne alimentaire. Du mercure, des hydrocarbures, ainsi que des déchets de plastique sont présents dans toutes les régions arctiques.

En effet, les substances dangereuses répandues dans la mer sont absorbées par les planctons. Eux-mêmes sont ensuite ingérés par les poissons, qui sont à leur tour mangés par les phoques, principale nourriture des ours blancs. Ces derniers accumuleraient au cours des ans une concentration élevée de polluants dans leur organisme pouvant causer des anomalies congénitales, une baisse de la fertilité ainsi qu’une réduction importante de leur espérance de vie.

Ci-dessous, quelques photo de l’ours polaire dans son habitat naturel

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LE MORSE

Morse

LE MORSE

Le morse, Odobenus rosmarus, est issu de la famille des Odobenidae. C’est l’unique mammifère marin de sa famille. Il a des caractéristiques uniques qui le rendent reconnaissable facilement, à savoir : ses défenses, ses moustaches et son allure imposante. Par le passé, il a porté des noms divers comme, « vache de mer », « cheval de mer » ou encore « bête à grandes dents ».

 

Il est principalement présent dans les eaux peu profondes de l’océan arctique aux abords de côtes et passe la majeure partie de son temps sur des plaques de glace et des icebergs qui lui servent de plate-forme de repos ainsi que de point de départ pour se nourrir.

Famille de morses
Famille de morses – Archipel François-Joseph

C’est un animal sociable qui joue un rôle clé dans l’écosystème marin Arctique. Il est classé depuis 2016 par l’UICN comme vulnérable. Selon la dernière évaluation de 1990, l’effectif mondial serait d’environ 200 000 individus.

Dimensions et caractéristiques

Le mâle pèse généralement entre 800 et 1 800 kg. La femelle est plus petite est pèse un tiers de moins. Le mâle mesure environ 3.2 mètres et la femelle 2.7 mètres. Ceci en fait le deuxième plus grand pinnipède derrière l’éléphant de mer.

 

Ses longues défenses, en font l’une de ses principales caractéristiques. Ces dernières, en ivoire, font environ 70cm de longueur. Elles sont présentes autant chez la femelle que le mâle, bien que pour ce dernier elles soient plus longues. Elles sont principalement un signe extérieur de puissance et dominance. Le morse n’en a pas besoin pour chasser ou se nourrir.

 

Le jeune morse est brun foncé, virant au brun-claire et finalement jusqu’à une teinte rose au fur et à mesure de son vieillissement.

Le morse nage à une vitesse de moyenne 7 km par heure mais peux atteindre les 30 à 35 km par heure si nécessaire. Comme l’otarie, le morse utilise ses nageoires pour « marcher à 4 pattes ». Il peut également utiliser ses défenses comme aide pour se déplacer ou pour se hisser sur une plaque de banquise.

Alimentation

Le morse se nourrit principalement de benthos, un mollusque bivalve, son aliment favori. Sa nourriture est également issue de différents crustacés et de petits poissons.

 

Le morse est capable de plonger pendant plusieurs dizaines de minutes et atteindre ainsi des plateaux marins d’une profondeur de 80 mètres. Sa consommation atteint plusieurs centaines de mollusques et de crustacés par jour, ce qui fait entre 20 et 30 kg de nourriture journalière.

 

Il emploi ses vibrisses hypersensibles pour dénicher ses proies et les captures avec ses puissantes nageoires. Il aspire ensuite la chaire des mollusques avec ses lèvres et sa langue.

Prédateurs

Le morse n’a que deux prédateurs potentielles, l’orque et l’ours blanc. Il ne constitue toutefois pas une part importante de leurs alimentations. L’ours n’attaque le morse que rarement. En effet ce dernier est capable, avec ses défenses, de blesser gravement l’ours. De plus, l’ours a de grande difficulté à venir à bout de la peau épaisse et très résistante du morse pour atteindre sa chair.

 

Les individus d’une même colonie se protègent entre eux. Si un individu se trouve en situation de danger, d’autres s’unirons afin de lui venir en aide.

Communication et vie sociale

Les morses vivent généralement en grand groupe bien qu’il soit parfois possible d’observer des individus isolés sur des plaques de banquise.

 

En colonie, ils apprécient d’être entassés les uns contre les autres. Il règne dans les colonies une hiérarchie imposée par les mâles les plus gros et possédant les plus longes et les plus belles défenses. En dehors des périodes de reproductions les mâles adultes vivent généralement séparés des femelles et des jeunes qui n’ont pas encore atteint leurs maturités sexuelles.

Reproduction et espérance de vie

Le morse mâle atteint sa maturité sexuelle vers 7 ans. Le cycle de reproduction ne démarre toutefois généralement pas avant la quinzième année. Ceci, afin d’avoir atteint une maturité physique totale pour être à même de conquérir une femelle de la colonie.

 

L’accouplement a lieu entre les mois de janvier et de mars, après l’acte de séduction et parfois un combat entre mâles concurrents. La période de gestation est d’environ 15 mois et la naissance à lieu sur la terre ferme ou sur la banquise entre avril et juin. Le petit pèse à la naissance environ 60 kg pour atteindre près de 200 kg après 1 an. 

 

Les mères s’occupe de leurs petits généralement pendant 3 ans et parfois jusqu’à 5 ans. Une particularité est l’adoption des petits morses orphelins par d’autres « mamans » morses. Compte tenu de la longue durée de gestation les femelles ne sont fécondables qu’au maximum tous les 2 ans.

Répartition et habitat

Les morses du Pacifique sont principalement présents aux alentours du détroit de Bering ainsi que dans la mer du même nom. Soit, de l’île Wrangel ainsi qu’au nord de l’Alaska et ceci jusqu’au nord du Kamchatka en fonction des saisons.

 

Ceux de l’Atlantique sont présents dans l’Arctique canadien, le Groenland, l’archipel du Svalbard, l’archipel de la Terre François-Joseph et l’Arctique russe.

Famille de morses
Jeune morse protégé dans sa colonie – île de Kvitøya – Svalbard

Menaces

Pendant des années la principale menace venait de l’exploitation des morses par les chasseurs pour son ivoire (dents et défenses) et pour sa graisse. Dès 1960, les États-Unis et la Russie ont pris des mesures en interdisant la chasse dans les zones d’habitation de l’animal. Bien que classifié « vulnérable » par l’UICN depuis 2016, le morse est passé très proche de l’extinction dans la région Atlantique. Bien qu’ayant un statut critique, quelques milliers de morses sont toujours abattus chaque année dans le cadre de « chasses réglementées ».

 

Le réchauffement climatique et son impact sur la banquise sont très préoccupants. En effet, les morses ont besoins de la banquise comme plateforme de reproduction ainsi que comme base de pêche et de repos. Le recul de la banquise à un effet direct sur le taux de reproduction du morse. Les femelles allaitantes étant contraintes de parcourir des distances de plus en plus longues pour se nourrir.

 

Il pourrait également avoir un impact sur la nourriture du morse qui aurait tendance à se raréfier. Parallèlement, la pollution, notamment par les hydrocarbures présents dans les mers pourrait avoir un effet néfaste sur le développement de la faune marine de l’Arctique dont le morse.

Ci-dessous, quelques photo du morse dans son habitat naturel

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