LE PHOQUE BARBU

Le phoque barbu, Erignathus barbatus, est l’une des dix-huit espèces de la famille des Phocidés. Il est l’unique représentant du genre Erignathus. Parmi les familles de phoques présent en arctique on trouve le phoque marbré, le phoque annelé, le phoque du Groenland, le phoque gris, le phoque veau-marin en addition du phoque barbu.
Il est le plus grand des phoques après l’éléphant de mer. Il peut mesurer plus de 3.5 mètres de longueur. Il est capable d’atteindre jusqu’à 200 mètre de profondeur pour se nourrir.
C’est un animal plutôt solitaire. Il est fréquent d’en trouver au repos sur une plaque de banquise.
D’une longueur comprise entre 2.5 à 3.5 mètres, ils ont un corps fusiforme.
Quatre nageoires permettent au phoque de se déplacer. Dans l’eau, il est un bon nageur. Il utilise ses nageoires postérieures pour se propulser et ses nageoires antérieures pour se diriger. Hors de l’eau, le il se déplace par reptation en s’aidant de ses deux nageoires antérieures.
Ils se nourrissent essentiellement de mollusques et de crustacés.
Certains poissons font également partie de son alimentation régulière.
La période de reproduction a lieu entre mars et juin. La femelle donne naissance à un seul petit après une période de gestation de 11 mois.
Comme pour toute la faune arctique, ils sont exposés à la pollution croissante des mers. Les substances toxiques se concentre alors dans leurs graisses et contamine à leur tour leurs prédateurs comme l’ours polaire.
Les phoques souffrent également du réchauffement climatique qui a un impact direct sur leur habitat, la banquise. L’augmentation importante de la température des mers arctique à également une conséquence sur la diminution de la nourriture des phoques.
Parallèlement, ils souffrent des activités humaines, comme la chasse et la pèche. Il n’est pas rare que des phoques soient piégés dans des filets et meurent asphyxiés ou blessés.
Les élevages de poissons, notamment de saumons, attirent les phoques en quête de nourriture. Il semblerait que ces derniers soient « massacrés » par les éleveurs s’ils s’approchent de leurs bassins. Depuis 2010, plusieurs milliers de phoques (même protégés) auraient étés tués pour protéger les élevages.
La mouette ivoire, Pagophila eburnea, appelée également mouette blanche ou parfois goéland sénateur est un oiseau de mer de la famille des laridés qui ne vit que dans l’hémisphère nord, proche de la banquise. La population est estimée à seulement quelques dizaines de milliers d’individus, ce qui en fait un oiseau de mer rare et qui reste assez difficile à observer.
L’extension du nom « ivoire » est liée à sa couleur blanche immaculée. En effet, seuls les pattes et le bec diffèrent de leur plumage blanc uni.
La mouette ivoire, est un oiseau à faible migration, ce qui fait qu’elle reste, été comme hiver, dans les régions de l’Arctique. Elle est donc capable de résister aux conditions climatiques extrêmes de l’Arctique.
A ce jour la mouette ivoire ne semble pas faire l’objet d’inquiétude majeur bien qu’elle soit considérée comme quasi-menacée par l’UICN(2016).
Toutefois, l’une des plus grandes menaces pour l’ours polaire est le réchauffement climatique particulièrement important dans les zones arctiques. La banquise, son territoire, dont la superficie diminue d’année en année, a un impact majeur sur le déclin de sa population.
On l’estime aujourd’hui à environ 22’000 individus contre 35’000 au début des années 2000. Au rythme actuel, le réchauffement menacera rapidement la totalité des ours polaire.
La mouette ivoire à une longueur d’environ 45 cm pour une envergure comprise généralement entre 100 à 120 cm. Son poids est d’environ 500 grammes.
La mouette ivoire à un plumage entièrement blanc. Seules les pattes et le bec sont de couleur grise. Il n’est pas possible de dissocier les mâles des femelles, ces derniers étant en tout point identique.
Les jeunes mouettes ivoire ont un plumage différent. Ce dernier est tacheté de couleur sombre, tâches qui disparaissent complètement à l’âge adulte.
En 2012, les estimations variaient entre 15000 et 27’000 individus. La mouette ivoire est indéniablement un des oiseaux le plus rare et difficile à observer de la zone Arctique.
Il semblerait par ailleurs, que depuis 2002, la population de mouettes ivoire serait en nette diminution, notamment dans l’Arctique canadien. Ceci pourrait être inhérent à la fonte des glaces proche des lieux de reproduction qui réduirait les ressources en nourriture nécessaire. Le braconnage pourrait également être une des causes de ce déclin.
La mouette ivoire se nourrit de poissons et de crustacés. C’est également un oiseau charognard qui profite notamment des carcasses de phoques laissés par les ours.
La mouette ivoire est uniquement présente dans l’hémisphère nord. Elle est donc présente dans l’océan Arctique du Canada, de l’Alaska, du Groenland, de la Norvège (Svalbard) et de la Sibérie (Terre François-Joaeph).
En dehors de la période de nidification, les mouettes ivoire sont généralement en pleine mer. Elles se regroupent autour de lieux riches en nourriture, notamment aux alentours de la banquise.
Les principales menaces pour les mouettes ivoire sont la baisse des ressources en nourriture liée à la fonte de la banquise, la réduction de la période de présence des glaces proches des lieux de reproduction ainsi que la pollution des mers notamment en hydrocarbure.
Le Goéland bourgmestre, Larus hyperboreus, est un oiseau de mer de la famille des Laridés nichant principalement dans les régions Arctique mais également parfois sur les côtes européennes nord Atlantique. Bien qu’étant plutôt un oiseau côtier le goéland bourgmestre s’éloigne parfois des côtes afin de rechercher de la nourriture. Il n’est pas rare d’en croiser sur la banquise, grappillant les derniers restes présents sur le squelette d’un phoque, repas favoris de l’ours polaire.
Le goéland bourgmestre fait environ 65 cm pour une envergure de 130 à 160 cm. Il pèse généralement entre 1 et 2 Kg. Ces éléments en font le plus grand goéland en zone arctique.
Le goéland bourgmestre a la tête, le corps et la queue de couleur blanche. Les ailes sont en grandes parties grises avec une portion arrière blanche sur toute la longueur. Le bec est jaune avec un point rouge sur la partie inférieur, particularité qui le rend facilement reconnaissable, comme pour tous les goélands.
Les jeunes ont la totalité de leurs plumages tachetés blanc-gris-brun. Le bec est bicolor, rose pâle et noir. Les jeunes goélands bourgmestres atteignent la maturité sexuelle après quatre ans.
Le goéland bourgmestre niche principalement en Arctique ainsi que sur les côtes Atlantique du nord de l’Europe. C’est un oiseau migrateur qui se déplace en hiver en direction du sud. Il peut atteindre les côtes du Danemark, des Etats-Unis de la Russie, etc. et remonter dans les régions Arctique pour nicher en été.
En Europe, les estimations sont d’environ 50’000 à 150’000 individus.
Le goéland bourgmestre est un oiseau omnivore. Sa nourriture se compose de poissons, de différents mammifère marin, d’œufs et de jeunes oiseaux.
Il n’est pas rare que les goélands bourgmestre viennent intimider des colonies d’autres oiseaux afin de s’emparer d’œufs ou de jeunes oiseaux encore chétifs.
Les goélands bourgmestres nichent sur les côtes et les falaises généralement en bordure de mer. Ils construisent leurs nids à même le sol, soit en colonie, soit seul et parfois au milieu d’autres colonies d’oiseaux comme les mouettes tridactyles, les mergules ou encore les Guillemots.
Après le période de gestation, la femelle pond entre deux et quatre œufs. La couvaison dure environ 28 jours et les parents y participent ensemble. Ils nourrissent ensuite à tour de rôles leurs petits qui prendront leurs envols après une cinquantaine de jours.
Les principales menaces pesant sur les goélands bourgmestres sont la baisse des ressources en nourriture liée à la surpêche, ainsi que la pollution des mers notamment en hydrocarbure.
La population de Goeland Bourgmestre est importante et largement étendue. Elle ne fait donc pas l’objet d’inquiétude particulière et est classé en préoccupation mineur par l’UICN(2016).
La mouette tridactyle, Rissa tridactyla, est un oiseau de mer de la famille des laridés qui ne vit que dans l’hémisphère nord. La population est estimée à plusieurs millions d’individus, ce qui en fait un des oiseaux de mer les plus nombreux. Elle est présente dans les régions arctique mais également beaucoup plus au sud, jusqu’au 40e degré de latitude nord.
L’extension du nom « tridactyle » est liée à ses pattes à trois doigts. En effet, les autres oiseaux de la famille de laridés ont des pattes à quatre doigts.
La mouette tridactyle est un oiseau de haute mer qui rejoint les côtes que pour nicher. Les nids sont généralement confectionnés sur des falaises escarpées, le plus souvent directement en bord de mer. Fait de boue, d’algues et d’excréments, son nid est très petit et ne peut contenir que deux œufs, soit deux jeunes.
L’espérance de vie des mouettes tridactyles est d’environ 10 ans, mais certains individus ont parfois atteint plus de 2 décennies.
La population de mouette tridactyle est importante et largement étendue. Elle ne fait donc pas l’objet d’inquiétude particulière et est classé en préoccupation mineur par l’UICN(2016).
La mouette tridactyle à une longueur d’environ 40 cm pour une envergure de 90 à 120 cm. Son poids est compris 300 et 500 grammes.
La mouette tridactyle à un corps de couleur blanche, des ailes gris claire avec les extrémités noires. Le bec est jaune et les pattes généralement noires. Le plumage de la mouette tridactyle prend une teinte légèrement plus contrastée dès la saison des amours, à savoir entre mars et avril.
Il n’est pas possible de dissocier les mâles des femelles, ces derniers étant en tout point identique.
Les jeunes mouettes tridactyles ont un plumage différent. Ce dernier ne change qu’après leurs deuxièmes années. La tête est blanche avec une tache noire derrière chaque œil. Un demi-collier noir est présent sur la nuque. Les ailes sont grises avec toute la partie frontale noire. La queue est blanche, assortie d’une barre noir à son extrémité. Le bec est noir.
Les mouettes tridactyles rejoignent entre janvier et avril leurs colonies. Ces dernières sont généralement situées sur les parois escarpées de falaises situées en bord de mer.
Les mâles se positionne sur un emplacement de nidification et démarre la parade nuptiale pour attirer une femelle. Il s’incline et se redresse et agite la tête en criant afin de faire une conquête. Dès le couple formé, ces derniers se serrent l’un contre l’autre et se caressent le bec en gonflant leur gorge.
Les nids sont confectionnés à l’aide de boue, d’algues et d’excréments. Ils sont extrêmement petits.
Après la période de gestation, la femelle pond en juin généralement deux œufs. Ceux-ci sont couvés à tour de rôle par les deux parents pendant environ 25 à 30 jours. Les jeunes prendront leur envol après environ 40 jours.
Compte tenu de l’exiguïté et du positionnement du nid sur des corniches, les jeunes ne peuvent le quitter avant de savoir voler. Ils obtiennent donc leur ration de nourriture prédigérée du bec de leurs parents.
La mouette tridactyle se nourrit principalement de poissons mais également de crustacés. Ses proies sont capturées en surface, la mouette tridactyle ne s’immergeant généralement pas complètement dans l’eau.
En 2009, une étude internationale faisait mention d’une estimation d’environ 18 millions de mouettes tridactyles alors que d’autre en estimaient que la moitié ou le quart.
Il ressort que la mouette tridactyle est probablement l’oiseau le plus nombreux de l’hémisphère nord.
La mouette tridactyle est présente dans tous l’hémisphère nord du 40ème degré de latitude nord jusqu’au 82ème degré, à savoir jusqu’au nord de l’archipel François-Joseph. Elle est donc présente dans les mers et océans du Canada, de l’Alaska, du Groenland, de la Norvège, du Danemark, de l’Allemagne, de la Sibérie, de l’Irlande, de l’Islande, etc. et parfois plus au sud jusqu’à la péninsule Ibérique.
En dehors des périodes de nidification, les mouettes tridactyles sont en pleine mer regroupées autour de lieux riches en nourriture.
Les œufs des mouettes tridactyles peuvent être la proie d’autres oiseaux. Toutefois, leurs lieux de nidification rend très difficile l’accès aux nids. Dès l’éclosion des œufs, les poussins peuvent être victimes des goélands. Certains nids plus facilement accessibles, peuvent être pillés par les renards polaires.
Les principales menaces pour les mouettes tridactyles sont la baisse des ressources en nourriture liée à la surpêche, ainsi que la pollution des mers notamment en hydrocarbure.
La mouette tridactyle est protégée dans toute l’Europe par la convention de Berne ainsi qu’aux USA et au Canada par la convention des oiseaux migrateurs.